jeudi 19 mai 2011

LA PALME D'OR DU COURAGE

LA PALME D’OR DU COURAGE

Avec Les ballets écarlates, Jean-pierre Mocky s’attaque à l’un des sujets les plus douloureux de notre société : la pédophilie.

Si le cinéaste a déjà traité ce thème (Noir Comme Le Souvenir et Le Témoin),il l’aborde ici de manière abrupte et violente. Entre militantisme forcené et dénonciation agressive, Les ballets écarlates s’impose comme le film le plus éprouvant jamais réalisé par Mocky.

Dès les premières minutes, il dévoile ses intentions : des enfants de 7 à 10 ans, réunis dans une belle et immense demeure, se dénudent et rejoignent un salon où les attendent des notables pervers et obscènes. Le ton est donné.

Jean-pierre Mocky filme la scène avec toute la froideur et la cruauté qu’exige un tel sujet. A l’origine du scénario, l’enlèvement de la petite fille d’un journaliste de France Info. Libérée trois jours plus tard, la fillette traumatisée n’a pas prononcé un mot depuis des mois. « La presse s’empare de ces crimes, mais elle parle moins des jeunes victimes de rapt qui reviennent à la maison », explique le réalisateur.

D’où l’intrigue des ballets écarlates. Celle de cette mère qui voit débarquer chez elle un enfant échappé du réseau pédophile et qui décide de faire justice elle-même.
Avec Les Ballets écarlates,Mocky se montre radical et sans compromis.

PS : POUR TOUS CEUX QUI TENTENT DE DETOURNER LA VERITE

LES RESEAUX DE L’HORREUR :
LE FICHIER DE LA HONTE :

mardi 10 mai 2011

LE POPULISME OU LA CATALYSE DE LA HAINE


 

LE POPULISME OU LA CATALYSE DE LA HAINE

 


Vichy
De 1940 à 1944, la France a été sous le régime de l’Etat français qui entendait mener à bien une Révolution nationale sous la conduite du Maréchal Philippe Pétain. Cette période connue aussi sous le nom de  » Collaboration  » constitue des années noires dans l’Histoire de France. Pourquoi et comment ?
La France était mal préparée à la guerre qu’elle doit livrer contre l’Allemagne à partir de 1939. Depuis l’Affaire Dreyfus, il existe une droite nationaliste intellectuelle et politique, violente, antisémite et antiparlementaire animée notamment par Maurice Barrès et Charles Maurras. Elle critique régulièrement une république qu’elle juge affaiblie et menacée par le bolchevisme qui vient de triompher en Russie en 1917. Bientôt, les succès du fascisme italien (1922), du salazarisme au Portugal (1926) et du nazisme en Allemagne (1933) confortent les nationalistes. Cette  » fronde  » culmine et échoue le 6 février 1934. Dès lors, « l’homme providentiel » pour les  » diverses familles spirituelles  » de la droite dure française est Philippe Pétain, le héros de la bataille de Verdun.
Nuit et brouillard
La défaite de mai-juin 1940 provoque une crise du régime qui décide d’accorder le 10 juillet 1940, par un vote de la Chambre des députés, les pleins pouvoirs au vieux maréchal, récemment ambassadeur auprès de Franco, qui vient d’installer un régime de fer de l’autre côté des Pyrénées. Seuls quatre vingts députés disent  » non « . Petit à petit, le gouvernement de Pétain se substitue à la République. En une semaine, sont votées les lois qui excluent des Français nés de pères étrangers des cabinets ministériels. L’Etat français fait de Vichy sa capitale, et il subit de plus en plus, l’influence d’une extrême droite qui voit là son triomphe. Placé sous le signe de la collaboration avec l’occupant, Pétain qui a fait  » à la France le don de (sa) personne pour atténuer son malheur « , laisse à une administration dirigée par Laval le soin d’augmenter celui des juifs en promulguant dès l’automne 1940 un « statut » des juifs, et en mettant en place une persécution institutionnelle ; le port de l’étoile jaune obligatoire à partir de mai 1942. le symbole le plus tristement célèbre étant la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942.
Dans une période où le Régime de Vichy en avait les moyens, il n’a pas cherché à sauver toute sa population juive de la mort. Charles Maurras, Lucien Rebatet, Robert Brasillach, et Pierre Drieu la Rochelle inspirent beaucoup d’esprits de l’époque. Pierre Laval, Jacques Doriot, Marcel Déat ou Joseph Darnand font partie de ceux qui ont fait  » le sale boulot « . Qu’ils soient nationalistes ou pro nazis, les vichystes ont soutenu et cautionné la politique de collaboration active menée par Laval qui va jusqu’à souhaiter  » la victoire de l’Allemagne « .
De Montoire à Sigmaringen
La France de Vichy abolit une république qui s’est suicidée. Elle est la revanche de la France de l’ordre moral, monarchique et catholique qui a combattu sans succès la république depuis la fin du XIXe siècle. En proclamant comme devise  » Travail, Famille, Patrie « , Le régime pétainiste organise la France comme un régime paternaliste dans lequel le corporatisme remplace le syndicalisme et où l’Eglise catholique joue une part importante. La franc-maçonnerie est dissoute. Il s’agit entre autres de rejeter « le goût des loisir », de « l’esprit de jouissance ». Des chantiers de la Jeunesse et les Compagnons de France sont créés dès le mois de juin pour lutter  » contre l’oisiveté  » et  » reconstruire moralement la France « . L’antisémitisme institutionnel n’est pas issu de la Collaboration ; le  » statut des juifs  » ayant été adopté avant la poignée de main de Montoire avec Hitler. Lorsqu’en novembre 1942 les Allemandes occupent toute la France, Vichy devient une administration d’occupation, mais qui ne résiste toujours pas. A partir de 1943, le Service du Travail Obligatoire (STO) oblige des Français à travailler en Allemagne. La même année, Joseph Darnand crée la Milice, le bras armé de la Révolution nationale, qui traquera les résistants et persécutera les juifs (Jean Zay et Georges Mandel, anciens ministres de la IIIe République figurent parmi les victimes)
Le régime de Vichy est dur avec les défenseurs de la France libre, en métropole comme dans les colonies. Mais le débarquement de 1944 accélère sa chute.
Le gouvernement Pétain s’installe à Sigmaringen avant que ses chefs ne tombent aux mains de la justice de la France libre.
Le passé qui ne passe pas
La période de Vichy est une blessure mal cicatrisée dans la mémoire française au point que certains disent  » Vichy ce n’est pas la France « . Pour autant, sans qu’il y ait eu consciemment  » quarante millions de pétainistes  » purs et durs, il est clair que la France a tué au nom de la haine.
L’ambiguïté des positions des présidents de la Ve République n’a pas aidé à  » digérer  » ces noirs moments. Pour De Gaulle, la vraie France était à Londres, pour Pompidou, il faut oublier  » le temps où les Français ne s’aimaient pas « , pour Mitterrand, la France n’est ni coupable ni responsable d’un crime imputable pour partie à un occupant barbare. L’ampleur du désarroi de la défaite de 40, le refus de quitter la France sont autant de moments qui ont été oubliés. Par sa propre histoire, prisonnier de guerre, un temps à Vichy puis résistant, Mitterrand incarne toutes les ambiguïtés d’une période difficile. Jacques Chirac a mis fin au malaise le 16 juillet 1995 en reconnaissant les crimes dont l’état français s’était rendu coupable.  » Ces heures noires qui souillent à jamais notre histoire et qui sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été, chacun le sait, secondée par les Français, secondée par l’Etat français. La France, patrie des Lumières, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil, terre d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. Nous conservons à l’égard des déportés juifs de France une dette imprescriptible « .
JEAN MOULIN
SERAIT-IL MORT POUR RIEN ALORS QUE L’HISTOIRE SEMBLE SE REPETER SANS FIN ?
LA FRANCE DES LACHES NE PASSERA PAS, LA RAISON L’EMPORTERA SUR LA HAINE !
PATRICE VERDI